La quantité de CO2 que l’humanité peut encore émettre avant de dépasser l’objectif des +1,5°C par rapport à l’ère pré-industrielle.

Selon le GIEC, aujourd’hui les forêts, les océans et les sols ont de plus en plus de mal à absorber le CO2 produit par et pour les activités humaines. Cependant, des outils tels que la méthode réglementaire de l’article 75 ou le bilan carbone® existent afin de sensibiliser les esprits au réchauffement climatique et pour les entreprises d’établir des plans d’action utiles pour limiter leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) et atteindre les objectifs des Accords de Paris en termes de neutralité carbone avant 2050. 

Bilan carbone de quoi s’agit-il ?

Le bilan carbone est un outil de mesure créé par l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie) pour comptabiliser l’ensemble des émissions directes ou indirectes de gaz à effets de serre émises par les activités humaines (individus, entreprises, collectivités ou administrations). Le résultat final est exprimé en tonnes de CO2. En fonction de leurs résultats, les entreprises intègrent ce bilan à leur démarches RSE afin d’établir un plan d’action pour limiter leur impact négatif sur l’environnement. 

Pourquoi faire un bilan carbone ?

Mis à part l’urgence climatique actuelle, il existe plusieurs raisons poussant les entreprises à faire un bilan carbone et certaines représentent même de vraies opportunités. Tout d’abord, il peut être obligatoire. Depuis la loi de Grenelle II votée en 2010, les entreprises françaises de plus de 500 employés sont obligées d’établir un “bilan GES Réglementaire« . Celui-ci intègre le bilan carbone ainsi que les mesures et les actions programmées en conséquence de ces résultats. De plus, il permet d’obtenir un avantage concurrentiel important. En effet, les entreprises impliquées dans le développement durable bénéficient d’une meilleure image de marque. Elles attirent des talents notamment chez les jeunes générations qui sont sensibles à ces thématiques; et sont souvent préférées. Enfin, de nombreuses initiatives visant à réduire les émissions de GES sont aussi plus économiques. Si les ressources sont mieux voire moins utilisées cela pourrait avoir des conséquences importantes sur les coûts de l’entreprise. 

Compensation carbone

Une fois le bilan carbone établi, l’entreprise s’engage sur deux leviers: la réduction drastique de ses émissions GES et la compensation de celles qui ne peuvent pas être réduites. Cette empreinte résiduelle peut être compensée grâce à l’engagement de l’entreprise vers des projets innovants portés sur la protection climatique. Ceux-ci peuvent revêtir des formes diverses. Par exemple, au Nigeria, la production et la distribution de fours et des poêles aux ménages permet de réduire la pollution carbonée provenant des méthodes de cuisson actuelles. Au Nicaragua, la plantation de bambou permet de limiter la déforestation et de faire baisser les températures grâce à la capacité absorbante de CO2 de cette plante. Ou encore au Brésil, un projet de biodiversité protège plus de 86000 hectares et qui empêche la déforestation.

Tous ces projets bénéficient des labels très exigeants Gold Standard ou Verified Carbon Standard. Ces deux labels fournissent un certain nombre de normes internationales visant la réduction d’émissions et l’absorption de GES. Cependant leurs critères d’éligibilité pour les projets sont différents. Le titre Gold Standard, mis en place par WWF et d’autres ONG internationales, s’applique aux projets respectant certains principes tels que l’additionnalité prouvant que les tonnes de CO2 compensées sont bien économisées grâce au projet soutenu, ou l’irréversibilité démontrant que les réductions de CO2 réalisées sont bien permanentes et non temporaires. Alors que pour Verified Carbon Standard, établi par Verra, les projets doivent se soumettre à des principes de cohérence et permettre une comparaison valable entre les GES à compenser et l’activité réalisée, ou de prudence en utilisant des hypothèses et des procédures qui ne permettent pas de surestimer les réductions de GES ou leur absorption.

En utilisant les solutions proposées par NooS, une entreprise peut non seulement compenser son empreinte carbone résiduelle et bénéficier de ces labels exigeants mais aussi démocratiser sa stratégie RSE en permettant à ses différentes parties prenantes de choisir les initiatives qui les font vibrer.

Photography credit – Cover: Angela Benito via Unsplash