La proportion des terres émergées utilisées pour l’élevage. Cette donnée vient du film Cowspiracy qui traite de l’impact de la production de viande sur l’environnement (source : Cowspiracy). Pourquoi l’alimentation carnée est la cause principale de destruction d’espaces naturels ? Quelles en sont les conséquences sur notre Planète ? Comment pouvons-nous changer cette tendance frénétique ?

Pourquoi l’élevage intensifie la destruction des écosystèmes ?

Il y a environ 10 000 ans, nous nous sommes rendus compte qu’élever des animaux pour les manger était bougrement plus simple que d’aller les chasser. Nous avons donc créé à partir de ce moment un ensemble d’infrastructures pour élever du bétail. D’abord, il y a les zones de pâturage dans lesquelles la biodiversité est faible car on y a coupé les arbres et car la terre est sans cesse piétinée par les animaux. Ensuite, nous nous sommes rendus compte qu’il était plus efficace de donner directement à manger aux bêtes plutôt que de les laisser brouter, alors nous avons dédié une part croissante de nos récoltes pour nourrir les animaux. Donc, plus de bétail entraîne entraîne plus de champs (quasiment tous en monoculture de nos jours et donc accompagnés d’une perte importante de biodiversité). Enfin, les déjections des animaux sont en quantité telle que de nombreuses rivières et deltas aux États-Unis ont perdu une part importante de leur biodiversité à cause de la toxicité de l’eau due aux déjections animales.

Un monde d’animaux d’élevage pour les animaux d’élevage

Première conséquence, à l’heure actuelle, les humains et les animaux que nous élevons pour les manger, représentent 98% de la zoomasse (source : Cowspiracy), c’est-à-dire le poids total des animaux présents sur Terre. Les animaux sauvages ne représentent donc plus qu’une infime portion des animaux de la Planète Bleue.

NooS - Évolution de la répartition de la zoomasse

Seconde conséquence, l’espace utilisé par le bétail et les systèmes permettant sa gestion couvrent 45% de la surface des terres émergées (source : ILRI). À l’heure où la population mondiale est en forte croissance (pas moins de 10 milliards d’humains d’ici à 2050, pour rappel 2050 est aussi proche d’aujourd’hui que 1990 est proche d’aujourd’hui), la superficie terrestre non piétinée par l’Homme se réduit de plus en plus et cela n’ira pas en s’arrangeant avec la montée du niveau des océans qui réduira de facto l’espace émergée disponible. Nous pouvons donc dire que nous dédions la moitié de l’espace disponible sur Terre pour la consommation de viande (espaces de pâturage, champs pour nourrir le bétail et exploitations liées à la production de viande), autant d’espace en moins pour les espaces naturels (forêts, savanes, marécages, etc), les champs permettant de nourrir les humains et les villes.

NooS · l’espace utilisé par le bétail et les systèmes permettant sa gestion couvrent 45% de la surface des terres émergées

Troisième conséquence, une attention toute particulière est donnée à ces chères bêtes qui finissent dans nos assiettes, une attention au détriment des humains. Mieux vaut une vache qui va nourrir un européen qu’un individu du tiers-monde ne consommant pas comme dirait l’autre. En effet, 82% des enfants en situation de malnutrition dans le monde vivent dans un pays où la nourriture est donnée à du bétail qui sera destiné à la consommation d’un pays occidental (source : Comfortably Unaware). Un autre exemple qui montre que l’on chouchoute bien plus nos futurs steaks que nos voisins, c’est qu’aux États-unis, déjà en 2010, 80% des antibiotiques étaient destinés aux animaux d’élevage (source : Livable Future). La liste des conséquences néfastes pourrait continuer bien au-delà. Pour cela, nous vous invitons à visionner l’excellent documentaire Cowspiracy.

Comment réduire l’impact négatif de notre consommation de viande sur notre écosystème ?

Première solution bien sûr, arrêter de manger de la viande et du poisson (végétarianisme) et des produits d’origine animale comme le lait (véganisme). L’effet est direct, le mode de vie d’une personne végane nécessite 18 fois moins d’espace que le mode de vie d’une personne ayant une alimentation carnée et ce, comme nous l’avons vu, à cause des espaces de pâturage requis et les champs pour nourrir le bétail. Cette solution bien radicale connaît une popularité croissante mais reste fortement minoritaire partout dans le monde. Alors soit vous êtes déjà végane ou végétarien et vous voulez faire plus, soit vous n’arrivez pas à changer de mode d’alimentation. Dans ces deux cas, vous pouvez participer au financement de la restauration des écosystèmes voire de leur préservation.

C’est ainsi qu’au travers de NooS, vous pouvez financer des projets qui permettent de réparer ou protéger des espaces naturels. Nous avons sélectionné pour vous les projets qui permettent de maximiser votre impact (cette fois-ci, positif sur l’environnement).