4 recommandations pour votre stratégie RSE
La RSE est un sujet difficile à appréhender. C’est notamment le cas pour les PME qui n’ont pas toujours les ressources pour gérer ces sujets, pourtant essentiels pour se positionner sur des engagements sociaux et environnementaux. Dans ce cadre, quels sont les bons réflexes à avoir et par quel bout prendre le sujet? Quels sont les 4 recommandations pour votre stratégie RSE?
Voici quelques conseils à prendre en compte:
1. Choisissez vos combats
Toutes les entreprises se targuent – à juste titre – de leur exemplarité en matière de recyclage, de valorisation des déchets. Ces mesures sont certes importantes et donnent un peu le “La” de la RSE au sein de l’entreprise mais il s’agit avant tout de mesures périphériques qui ne sont pas suffisantes. Ce qui va vraiment avoir de l’impact, c’est surtout s’attaquer aux enjeux essentiels, agir sur votre cœur de métier. La transformation nécessaire des entreprises pour réduire leur impact va toucher les moyens de production, les performances financières… Dans tous les secteurs, il va falloir se réinventer, quelques fois modifier son business model afin de le rendre durable. Ce sera par exemple de privilégier les circuits courts, mettre en œuvre la traçabilité ou la saisonnalité dans l’alimentaire, mais dans la tech, on veillera à voir comment sont sourcés les composants, quelle est la chaîne de production…
Comment y parvenir? Vous avez la possibilité de réaliser une analyse de matérialité qui va vous donner la possibilité d’identifier les enjeux importants pour vos clients, salariés et prendre en compte ceux qui ont le plus d’impact environnementaux et sociaux. L’analyse de matérialité consiste à croiser une vision interne de l’importance des enjeux RSE sur la performance de l’entreprise avec les attentes des parties prenantes. C’est un outil qui permet aussi d’évaluer sa contribution aux Objectifs de Développement durables (ODD).
Il y a aussi l’analyse de cycle de vie (ACV) vous permettant de déterminer pour chaque produit ou service de votre entreprise les éléments ayant le plus d’impacts environnementaux.
Dans ce cadre là, les entreprises peuvent être amenées à intégrer de l’éco-conception.
2. Impliquez et écoutez vos parties prenantes
La stratégie RSE de votre entreprise ne peut pas se penser en petit comité avec une logique Top-Down. Il est indispensable de s’appuyer sur le dialogue pour mettre les choses en place. L’un des facteurs clé de succès est de prendre en compte les attentes de ses parties prenantes et notamment de ses salariés. Il faut impérativement s’assurer du soutien des employés au sein de l’entreprise, les impliquer dans le choix des thématiques de RSE et pourquoi pas les développer avec eux?
C’est la même chose avec les parties prenantes extérieures à l’entreprise en particulier les clients dans la mesure où eux aussi sont impactés. Ils sont de plus en plus exigeants, sont attentifs à choisir des entreprises dont ils connaissent les engagements et s’inscrivent dans une consommation plus transparente et responsable.
Par conséquent, il est recommandé d’organiser des sessions de co-construction avec les salariés et des représentants de vos clients pour qu’ils puissent vous donner leur sentiment sur votre feuille de route RSE, pour partager leurs doutes et leurs idées. Il est important de considérer que votre stratégie est évolutive dans le temps.
3. Montrez l'exemple
Votre stratégie RSE doit être portée et incarnée. C’est la responsabilité du PDG mais également des représentants de toutes les strates de l’entreprise. Cela est vrai pour le Conseil d’administration et toutes les instances qui représentent les actionnaires, les salariés. Chacun doit être une espèce de porte parole et doit savoir expliquer cette stratégie,
Tout ce qui est décidé au niveau de la direction RSE doit irriguer toute l’entreprise, tous les départements car chacun sera mis à contribution pour faire un travail d’évangélisation. Cela est particulièrement vrai dans le cadre d’entreprises avec des filiales ou avec une implantation internationale car le message doit être porté par le “global” mais également le “local”.
Au final, ce sont dans vos unités de production, dans vos magasins que vos salariés ou clients pourront juger de la cohérence de votre stratégie RSE.
4. Communiquez
Lorsque le travail a été mené à son terme et que toutes les parties prenantes adhèrent à la démarche (car elles y ont participé). Le plus dur reste à faire car il va falloir ne pas avoir peur de transformer l’identité de l’entreprise. La stratégie RSE doit influencer l’entreprise dans toutes ses dimensions et dans toutes ses occasions de s’exprimer, dans sa communication.
Sans forcément dire que vos produits vont changer le monde car personne ne vous croirait, il faut construire un nouveau récit, du story-telling qui montre à quel point, par petites touches, vos produits vont contribuer à un monde meilleur. Les produits durables, le “made in France”, la slow fashion, la traçabilité sont autant d’éléments de positionnement mais également de différenciation. Valorisez votre impact positif avec des indicateurs tangibles.
Ce sont quelques fois ces détails qui feront préférer votre marque ou vos produits. On connaît la forte sensibilité des jeunes générations sur ces sujets-là, ce sont autant d’arguments qui les convaincront de vous choisir.
Plus vous adopterez une position de leadership sur les thématiques de RSE, plus vous serez crédible. En établissant des standards élevés, vous prendrez de l’avance sur vos concurrents qui devront se positionner par rapport à vous et il y a toujours une prime au leader.
En définitive, pour être vouée au succès, la mise en place d’une stratégie doit être une démarche participative qui transformera les contributeurs en ambassadeurs. Créer la conversation sur ces thèmes dans l’entreprise est l’opportunité d’embarquer et d’engager vos parties prenantes. Demandez leurs avis à vos salariés, qu’ils se positionnent sur les sujets qui les font vibrer ou les ODD qui ont le plus de résonance pour eux, vous aurez toujours des réponses qui enrichiront votre réflexion.
