Le nombre de nouveaux emplois qui pourraient être créés d’ici 2030 grâce à l’économie verte (Source : Organisation Internationale du travail – OIT- 2018). Aujourd’hui, plus d’un an après le début de la pandémie de COVID-19, les yeux du monde entier sont tournés vers les gouvernements et les grandes entreprises qui se sont engagés dans une relance verte. L’écologisation de l’économie vise à réparer les dommages économiques causés par la pandémie et le désastre environnemental causé par l’être humain. Pour réussir la transition, des emplois verts sont nécessaires. 

 

Le futur sera vert

Le changement climatique, les destructions d’emplois et l’accroissement des inégalités sont quelques-unes des conséquences que les crises écologique et économique ont engendrées. Crises aujourd’hui exacerbées par la pandémie de COVID-19. La crise sanitaire a mis en danger plus de 500 millions d’emplois, dont au moins 100 millions ont été définitivement perdus. Sans compter que 2020 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée et que la température globale de la Terre a augmenté de plus de 2 degrés depuis les années 1880. Plus que jamais, les dirigeants du monde entier sont soumis à une pression croissante pour qu’ils agissent maintenant en faveur d’un futur plus vert.

 

Plus de 120 pays se sont engagés à atteindre la neutralité carbone (le netzero) vers le milieu du siècle, parmi lesquels la Chine et l’ensemble de l’UE qui font partie du groupe des principaux émetteurs de CO2 dans le monde. De même, au moins un cinquième (21 %) des 2000 plus grandes entreprises du monde se sont engagées à atteindre la neutralité carbone. Ces entreprises représentent un chiffre d’affaires de près de 14 000 milliards de dollars. D’autres, comme Microsoft, vont plus loin en s’engageant d’ici 2030 à , la négativité carbone (c’est-à-dire qu’elles élimineront plus de CO2 qu’elles n’en émettent).

 

L’écologisation devrait stimuler la croissance économique, permettre d’atteindre les objectifs environnementaux et dynamiser l’emploi. Selon les données de l’OIT, une économie mondiale bas carbone pourrait créer 24 millions d’emplois d’ici à 2030. Alors que de nouveaux emplois verts apparaissent, les emplois dans les industries à fortes émissions risquent de disparaître. Globalement, les travailleurs doivent s’adapter pour répondre aux exigences du paradigme du développement vert ; les emplois conventionnels et verts exigent des compétences vertes.

Les compétences vertes: un "must have"

L’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI) définit les compétences vertes comme les capacités nécessaires pour prévenir, surveiller ou lutter contre la pollution, et optimiser l’utilisation des ressources naturelles que les entreprises utilisent pour produire des biens et des services. En termes simples, les compétences vertes sont les connaissances, aptitudes, valeurs nécessaires pour vivre et développer une société durable économe en ressources. La transition vers une économie bas carbone qui n’impacte pas les ressources exige que les professionnels acquièrent un certain degré de compétences vertes.

 

Les études de LinkedIn ont identifié plus de 800 compétences vertes essentielles dans différents secteurs, des services financiers à l’éducation en passant par la logistique, l’approvisionnement. Le graphique ci-dessous illustre les compétences vertes qui se développent le plus rapidement, y compris celles que l’on peut observer dans d’autres secteurs (pas exclusivement verts). Selon Karin Kimbrough, économiste en chef chez LinkedIn et responsable de l’étude, la croissance à trois chiffres des compétences en matière d’approvisionnement durable indique un changement significatif dans les comportements des entreprises qui redoublent d’efforts pour assurer la durabilité tout au long de leurs chaînes d’approvisionnement.

 

Les compétences vertes les plus courantes sont celles directement liées aux emplois verts, telles que les énergies renouvelables et la gestion des écosystèmes. Toutefois, les industries non vertes connaissent également une évolution des compétences requises. C’est le cas des concepteurs de produits qui sont censés intégrer le développement durable dans leur travail, c’est-à-dire la conception d’emballages à faible impact ou la création de produits réutilisables. Le même principe s’applique aux ingénieurs ou aux analystes. 

 

Le goulet d’étranglement de la transition vers l’économie bas carbone est le manque et la pénurie de compétences vertes. Les entreprises du secteur de l’énergie ont du mal à recruter de la main-d’œuvre qualifiée (par exemple, un installateur de panneaux solaires). En outre, les postes clés susceptibles de soutenir la transition ne sont pas encore assez « verts », par exemple les responsables de la gestion des risques qui doivent désormais également évaluer les risques liés au climat pour leur entreprise. Les chefs d’entreprise doivent monter en compétences pour assurer la formation, le perfectionnement et le développement de leurs employés sur ces sujets, en particulier ceux qui sont les plus touchés par la pandémie, comme les jeunes. Sans une main-d’œuvre convenablement formée, la transition écologique ne se fera pas dans de bonnes conditions.

 

green skilss - noos

Vers l'écologisation du lieu de travail

Globalement, tous les emplois sont potentiellement verts : la façon dont chacun exerce son métier a un impact majeur sur l’économie, l’environnement et la société. Les entreprises qui comprennent ce principe et prennent des mesures pour former leurs employés ont plus de chances de réussir la transition écologique. Le développement véritablement durable et inclusif ne doit pas dépendre de la technologie ; il doit faire l’objet d’une sensibilisation dans tous les aspects de notre vie (y compris professionnelle). 

Un bon moyen de commencer à agir est de promouvoir la création de groupes d’employés qui se réunissent pour sensibiliser leurs collègues au développement durable. Ces équipes “vertes” peuvent constituer un point d’entrée pour la promotion des compétences vertes au travail. En outre, en encourageant ses employés à participer aux activités philanthropiques, les entreprises favorisent le développement d’un état d’esprit écologique et un fort engagement.

 

NooS peut vous aider à mobiliser vos parties prenantes pour jouer un rôle actif dans les opérations d’impact visant à soutenir des projets sociaux et environnementaux

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